Quand les marchés financiers atteignent des sommets historiques, il est humain de réfléchir à deux fois avant d’investir, voire de considérer tout vendre pour prendre son profit. Notre esprit, mal formaté, nous persuade que ça n’ira pas plus haut et qu’une baisse est plus que probable. Nos intuitions sont pourtant trompeuses.
Notre cerveau appréhende mal les statistiques. Imaginez que vous jouiez à pile ou face. Vos 10 premiers lancés donnent pile comme résultat. Une telle série est si rare que vous seriez tenté de parier face sur le prochain lancé. Pourtant, lors de votre 11ème lancé, il n’y a toujours que 50% de chance de tomber sur face; les résultats précédents n’affectent en rien les probabilités du prochain lancé.
Les marchés financiers répondent au même principe statistique. Quoique contraire à l’intuition, le fait que les cours aient grimpé sur une période prolongée n’affecte en rien la probabilité que ceux-ci continuent sur leur lancée. D’un point de vue empirique, la performance historique du plus vieil indice du monde, le Dow Jones Industrial, semble confirmer la théorie. Lisez plutôt.
Nous avons tendance à considérer le fait d’atteindre un niveau historique comme un évènement rare qui n’arrive qu’une fois toutes les décennies. Pourtant, au cours des 117 dernières années, l’indice Dow Jones a clôturé au plus haut 1 mois sur 7, soit 15% du temps. Les sommets historiques sont donc des évènements financiers relativement fréquents.
Dans 68% des cas, après avoir atteint un niveau historique, le Dow Jones continuait de grimper pour atteindre un niveau plus élevé un an plus tard. L’investisseur osant se lancer en bourse à chaque niveau historique aurait généré un rendement moyen de 7,5% sur un an. D’une certaine manière, un sommet constitue une opportunité de marché pour l’investisseur qui sait remiser ses émotions au placard.
Un sommet est défini comme la partie la plus élevée d’un ensemble. Cette notion appliquée aux marchés financiers présuppose donc l’existence d’un plafond de verre qui ne pourrait être percé. Pourtant, cette vue de l’esprit, que l’on rattache volontiers à une chaîne de montagne, est erronée. Poussés par la croissance démographique, l’inflation et l’augmentation de la productivité, les marchés financiers, contrairement aux arbres, sont voués à monter jusqu’au ciel sur le long terme.
Note: Cet article a été rédigé lorsque Easyvest était autorisée et régulée par la FSMA en tant qu’agent en services bancaires et d’investissement.